https://www.youtube.com/watch?v=g8rZD5v4MtU
Je vous parle d'un temps 
Que les moins de vingt ans 
Ne peuvent pas connaître 
Montmartre en ce temps-là 
Accrochait ses lilas 
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni 
Qui nous servait de nid 
Ne payait pas de mine 
C’est là qu'on s'est connu 
Moi qui criais famine 
Et toi qui posais nue
La bohème, la bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux.
Dans les cafés voisins 
Nous étions quelques-uns 
Qui attendions la gloire 
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelques bistrots 
Contre un bon repas chaud 
Nous prenaient une toile 
Nous récitions des vers 
Groupés autour du poêle 
En oubliant l'hiver
La bohème, la bohème 
Ça voulait dire 
Tu es jolie 
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie.
Souvent il m'arrivait 
Devant mon chevalet 
De passer des nuits blanches 
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein 
Du galbe d'une hanche 
Et ce n'est qu'au matin 
Qu'on s'asseyait enfin 
Devant un cafté crème 
Épuisés mais ravis 
Fallait-il que l'on s'aime 
Et qu'on aime la vie
La bohème, la bohème
Ça voulait dire 
On a vingt ans 
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps.
Quand au hasard des jours 
Je m'en vais faire un tour
 A mon ancienne adresse 
Je ne reconnais plus
Ni les murs ni les rues 
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier 
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste 
Dans son nouveau décor 
Montmartre semble triste 
Et les lilas sont morts
La bohème, la bohème
On était jeunes
On  était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout.
                    
                    
                    
     
                    
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